Alerte Coronavirus n° 7 – Anticiper la période de post-confinement avec l’accord de performance collective (“APC”)
Questions | Réponses |
Pourquoi l’APC ? | En vigueur depuis janvier 2018, l’APC a un objectif : permettre aux entreprises de s’adapter rapidement aux évolutions à la hausse ou à la baisse du marché.
Dans la période de post-confinement qui s’annonce, nombre d’entreprises, fragilisées financièrement, ont besoin de tous leurs salariés pour relancer leur production. L’APC leur permet d’aménager temporairement les conditions de travail des salariés, via un accord d’entreprise, qui prévaut sur les contrats de travail. En d’autres termes, l’employeur n’a pas à solliciter l’accord de chaque salarié. |
Imposer de nouvelles conditions de travail
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Deux types d’aménagement retiennent plus l’attention en période de déconfinement :
Baisser la rémunération des salariés, dans le respect des salaires minima hiérarchiques conventionnels. |
Pas besoin de justifier l’existence de difficultés économiques | La conclusion d’un APC n’est pas subordonnée à l’existence de difficultés économiques.
L’existence d’une situation économique dégradée ou risquant de l’être peut cependant constituer un argument fort pour inciter les organisations syndicales à s’engager dans la négociation d’un APC. Au besoin, l’employeur peut s’engager à renoncer temporairement à toute procédure de licenciement économique pendant la mise en œuvre de l’APC. |
Penser à insérer un préambule dans l’APC | Quand bien même l’absence de préambule n’est pas de nature à entraîner la nullité de l’accord, il est vivement conseillé d’en prévoir un afin de préciser les objectifs de l’APC et de justifier ainsi sa mise en place. |
Quelles sont les clauses facultatives à insérer dans un APC ? |
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Quelle est la durée d’un APC ? | L’APC peut être conclu pour une durée indéterminée ou déterminée. A défaut de stipulation expresse, l’APC est présumé avoir été conclu pour une durée de 5 ans. |
Comment négocier un APC ? |
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Faut-il consulter le CSE ? | Les projets d’APC, leur révision ou leur dénonciation ne sont pas soumis à la consultation du CSE. Toutefois, lorsque les mesures insérées dans l’APC entrainent des implications sociales importantes, il convient de consulter le CSE sur le projet de réorganisation envisagé. |
Quelle sont les modalités d’information des salariés ?
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Les signataires de l’APC peuvent opter pour une information directe des salariés, individuelle ou collective, ou pour une information par l’intermédiaire des représentants du personnel. |
Les salariés peuvent-ils refuser l’application de l’APC ? | Les dispositions de l’APC se substituent de plein droit aux clauses contraires et incompatibles des contrats de travail des salariés.
Les salariés peuvent cependant refuser l’application de l’APC et ont un mois pour le faire à compter de la date à laquelle ils ont été informés de l’existence et du contenu de l’accord. |
Quelles conséquences le refus des salariés emporte-t-il ? | L’employeur peut procéder à leur licenciement dans un délai de deux mois à compter de la notification du refus.
Le licenciement reposera nécessairement sur une cause réelle et sérieuse, et suivra la procédure de licenciement pour motif personnel, indépendamment nu nombre de salariés ayant refusé l’application de l’APC. Le salarié ne pourra donc pas contester son licenciement devant un conseil de prud’hommes. L’employeur n’aura pas à mettre en œuvre de PSE en cas de 10 licenciements ou plus dans un délai de 30 jours consécutifs dans une entreprise comptant au moins 50 salariés. Le salarié licencié bénéficiera d’un abondement de son compte personnel de formation d’un montant minimal de 3 000 euros. |
Pour plus de précisions sur la négociation et la conclusion de l’APC, le cabinet Franklin est pleinement mobilisé pour vous assister. Nous continuerons à vous informer des nouvelles mesures en matière sociale tout au long de l’état d’urgence sanitaire.