«Aucune loi n’empêche de télétravailler un jour de la semaine en particulier et aucune entreprise ne va se hasarder sur ce terrain, expose Myriam de Gaudusson, avocat associé en droit social au cabinet Franklin. Ce serait très impopulaire au regard des salariés et les discussions avec les partenaires sociaux seraient houleuses.» Mais l’avocate ajoute aussitôt que cette question d’un jour plutôt qu’un autre pour le télétravail est bien réelle, au point d’ouvrir sur un sujet de fond. «Maintenant que la situation est moins sujette à restrictions gouvernementales, précise Myriam de Gaudusson, certains managers doutent ostensiblement de l’efficacité du télétravail. Et arguent d’une productivité moindre qu’en présentiel.»
«Jusqu’à preuve du contraire, aucune étude n’a établi qu’on télétravaille avec moins d’intensité le vendredi plutôt que le mardi, reprend Myriam de Gaudusson chez Franklin. Dieu sait si après deux ans de crise sanitaire, on a pu observer la pratique du télétravail.»
«Il existe mille et un contrôles de la productivité, plus ou moins finauds et plus ou moins légaux, il faut faire attention.» À charge aussi pour le collaborateur d’être un peu attentif: quelqu’un qui prend systématiquement le lundi et le vendredi pour télétravailler s’attire tôt ou tard les regards.
Retrouvez ICI l’article citant Myriam de Gaudusson, associée, de notre équipe Droit social, paru dans le Figaro du 7 novembre 2021.
